IHEMI

Fil d'Ariane

L'histoire de l'IHEMI

L’Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur a été créé par arrêté le 3 septembre 2020. Il est né d’une fusion entre deux entités : l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) et le Centre des hautes études du ministère de l’Intérieur (CHEMI).

 

Ces deux entités publiques partageaient un but commun : la consolidation et l’approfondissement des savoirs des cadres dirigeants civils et militaires.

  • L’INHESJ, créé en 1989, dispensait des formations sur les questions de sécurité, de justice, d’intelligence économique, de management de crise et de cybersécurité. Il comprenait également un pôle de recherche avec l’Observatoire national de La délinquance et des réponses pénales (ONDRP) et se démarquait notamment par sa culture interministérielle.
  • Le CHEMI, créé en 2010, traitait davantage des questions d’administration publique, d’intelligence artificielle et de prospective avec une forte empreinte internationale. Sa mission résidait notamment dans l’unité de la vision de l’avenir du ministère de l’Intérieur.

En 2020, l’INHESJ et le CHEMI ont été supprimés en tant qu’entités indépendantes afin de fusionner sous le nom d’Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur (IHEMI), un nouveau service à compétence nationale rattaché au secrétaire général du ministère mais se prévalant d’une certaine ouverture interministérielle. Depuis sa création, l’IHEMI assure la continuité des formations et des activités de recherche des deux instituts.

Historique de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ)

Depuis sa création, l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) a connu plusieurs évolutions, notamment nominative. En effet, l’Institut fut d’abord créé en 1989 sous le nom d’Institut des hautes études de la sécurité intérieure (IHESI) par Pierre Joxe, ministre de l’Intérieur. C’est également cette année-là que la session nationale « Sécurité et justice », première formation de l’Institut, vu le jour.

2004 : Institut national des hautes études de sécurité

Avec le décret n° 2004-750 du 27 juillet 2004, l’IHESI devient l'Institut national des hautes études de sécurité (INHES). Il est placé sous la tutelle du ministre de l’Intérieur.

En 2004, le même décret officialise la création de l’Observatoire de la délinquance (OND) suite à une demande du gouvernement de mettre en place « de nouveaux instruments statistiques aptes à rendre compte de l’évolution réelle de la délinquance, de l’activité des services d’enquête comme des suites données par l’institution judiciaire et permettant de passer d’une logique de constat des infractions à une logique de mesure de l’insécurité et des résultats obtenus » (extrait de la lettre de mission de Lionel Jospin, alors Premier ministre, en date du 23 juillet 2001).

2009 : Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice

Par décret du 28 octobre 2009, l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) remplace l’INHES. En y ajoutant la dimension judiciaire, l’Institut devient un établissement interministériel placé sous la tutelle du Premier ministre. Ce changement de nom s’accompagne de plusieurs évolutions :

  • Le département « Intelligence et sécurité économiques » est créé à partir de l’ancien Institut d’études et de la recherche pour la sécurité des entreprises (IERSE), initié en 1997 par la Gendarmerie nationale et le Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE). La session nationale « Protection des entreprises et intelligence économique », qui existait depuis 1998, se poursuit sous la tutelle de l’INHESJ.
  • Les missions de formation à la gestion de crises de l’Institut, précédemment assumées à l’INHES par le Centre de formation à la gestion de crise (CFGC), avec la création du département « Risques et crises ». En 2009, ses formations se multiplient. La session nationale « Management stratégique de la crise » est créée en 2013.

Enfin, en 2018, la session nationale « Souveraineté nationale et cybersécurité » est créée en collaboration avec l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Lors de la transformation de l’INHESJ en 2020, le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) en confiera l’entière gestion de la session à l’IHEDN.

2020 : Transformation de l’INHESJ

Le 4 octobre 2019, lors d’une réunion interministérielle, il a été décidé la suppression de l'Institut en tant qu'établissement public rattaché au Premier ministre, avec une intégration de ses missions au sein de certains ministères ou institutions partenaires. L’ONDRP, observatoire rattaché à l’INHESJ, est supprimé le 31 décembre 2020. Certaines de ses activités sont reprises par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

Par arrêté du 16 décembre 2020, l’INHESJ est dissous puis fusionne avec le CHEMI sous le nom d’Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur, service à compétence nationale rattaché au secrétaire général du ministère de l'Intérieur. La majorité des missions et formations de l’INHESJ sont reprises par l’IHEMI.

La direction de l'Institut depuis 1989

Institut des hautes études de la sécurité intérieure (1989-2004)

  • Jean-Marc Erbes, inspecteur général de l'administration (1989 - 1995)
  • Jean-Michel Roulet, préfet (1995 - 1995)
  • Marcel Leclerc, préfet (1995 - 1997)
  • Philippe Melchior, inspecteur général de l'administration (1997 - 2000)
  • Jean-Claude Karsenty, inspecteur général de l'administration (2000 - 2002)
  • Jean-Marc Berlioz, inspecteur général de l'administration (2002 - 2004)

Institut national des hautes études de la sécurité (2004-2009)

  • Régis Guyot, préfet (2004 - 2006)
  • Pierre Monzani, préfet (2006 - 2009)

Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (2010-2020)

  • André-Michel Ventre, inspecteur général des services actifs de la Police nationale (2009 - 2014)
  • Cyrille Schott, préfet de région (2014 - 2016)
  • Hélène Cazaux-Charles, magistrate (2016 - 2019)
  • Valérie Maldonado, commissaire divisionnaire (2019 - 2020)
Historique du Centre des hautes études du ministère de l'Intérieur (CHEMI)

Impulsé par le criminologue français spécialiste des questions de sécurité, Alain Bauer, le Centre des hautes études du ministère de l’Intérieur était chargé de compléter et consolider les savoirs des cadres dirigeants civils et militaires, principalement du ministère.

2010 : Création du Centre des hautes études du ministère de l’Intérieur

Le Centre des hautes études du ministère de l’Intérieur a été fondé par arrêté le 8 janvier 2010 et placé sous l'autorité du secrétaire général du ministère. Jean-Martin Jaspers, directeur du CHEMI durant 10 ans, accueilli ainsi la première promotion annuelle le 12 avril 2010, composée de quinze auditeurs issus du ministère de l’Intérieur.

Empreint de la volonté d’élaboration de la réflexion prospective et stratégique du ministère, ce centre développait depuis sa création les journées d’études et de réflexions qui consistent à la réunion de hauts cadres du corps préfectoral et de la sécurité intérieure afin de débattre sur un thème spécifique lié à la sécurité intérieure.

2012 : Le développement de la vision du ministère de l’Intérieur

Assurer l’unité et une vision commune du ministère de l’Intérieur s’inscrit dans les missions substantielles du CHEMI. C’est pourquoi ce dernier s’associe en 2012 avec l’École nationale supérieure de Police (ENSP) pour construire le programme Ariane dédié, en lien avec la loi Sauvadet, à la valorisation des carrières des femmes cadres du ministère de l’Intérieur.

Empreint d’une volonté de rayonnement international, le CHEMI a développé en 2015 une plateforme européenne d’e-formation destinée aux cadres dirigeants. Celle-ci permettait de maintenir les connaissances des auditeurs compte tenu de l’accélération de la transformation de la société et des organisations, notamment au niveau européen.

En 2017, un cycle supérieur d’intelligence artificielle a été créé afin de permettre à de hauts cadres du ministère de l’Intérieur d’obtenir les outils de la conduite de projet et de veille stratégique en matière d’intelligence artificielle.

2020 : Transformation du CHEMI

Par décret le 3 septembre 2020, les missions du CHEMI sont confiées à l’Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur, service à compétence nationale rattaché au secrétaire général du ministère de l'Intérieur que l’INHESJ rejoindra 4 mois plus tard.