Le contenu de cette page a été écrit et publié sous la direction de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) qui a rejoint l'Institut des hautes études du ministère de l'Intérieur (IHEMI) le 1er janvier 2021. Il était important pour la direction de l'IHEMI de conserver l'ensemble du contenu de l'INHESJ, qui constitue désormais la mémoire de l'institut.
Méthodes actuarielles (statistiques), big data, algorithmes, deep learning : l'historien Vincent Guérin a donné un aperçu des logiciels, techniques et méthodes utilisées notamment aux États-Unis dans le cadre de la police dite prédictive. Il a notamment montré les intérêts et les limites de ces innovations, que vous retrouverez dans son ouvrage Rendre prévisible, rendre prédictible. Anticiper le crime : généalogie, actualité et perspective (XIXe – XXIe siècle).
Le colonel de gendarmerie François Brémand (inspection générale des Armées) a présenté les premières expérimentations de ces dispositifs en France à l'échelle locale, et les conclusions tirées de ces observations. D'une part, les logiciels testés apparaissent moins pertinents dans le cadre de la police française, dont la nature et les objectifs sont différents que dans les pays de culture anglo-saxonne. Il apparaît par ailleurs que ces derniers ne sont utiles qu'à des niveaux de commandement et non sur le terrain. Enfin, il a insisté sur la qualité, la précision, l'objectivité, des données collectées, qui sont les facteurs déterminants pour la qualité de toute analyse - que le traitement soit humain ou informatisé.
La discussion s'est poursuivie autour des questions posées par le public.
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