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Une étude en noir : le crime et l'enquête

Le contenu de cette page a été écrit et publié sous la direction de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) qui a rejoint l'Institut des hautes études du ministère de l'Intérieur (IHEMI) le 1er janvier 2021. Il était important pour la direction de l'IHEMI de conserver l'ensemble du contenu de l'INHESJ, qui constitue désormais la mémoire de l'institut.

Cahiers de la sécurité et de la justice n° 42
Une étude en noir : le crime et l'enquête
13 juin 2018
Histoires de meurtriers, d'enquêtes et d'enquêteurs... d'où nous vient cette fascination pour le crime ? Revue de littérature des Cahiers de la sécurité et de la justice.
Version papier disponible 

C'est un voyage dans l'histoire et l'aventure artistiques du roman policier que propose ce numéro spécial des Cahiers de la sécurité et de la justice. Il développe une interrogation sur l'attirance humaine pour le crime et invite à une exploration des formes successives que cette attirance a engendré dans deux dimensions principales de l'art, le langage écrit et le langage cinématographique.

Le meurtre est présent dans les tous premiers récits des civilisations. Dès que l'Homme est en situation d'imaginer, de représenter, de produire des images et des fictions, il met en scène le crime comme figure première de la mort et incarnation du mal. Cette fascination court dans toutes les œuvres d'art (sous toutes ses formes) et se perpétue durant des siècles. Mais c'est au XIXe siècle que le récit du crime va se cristalliser en « genre littéraire » à part entière. Ce n'est plus seulement la représentation du meurtre qui est en jeu, mais la recherche de ses auteurs et de ses causes. La fascination pour le meurtre se double de la passion pour le mystère. Le roman policier naît sur ces deux paramètres et ne cessera de s'étoffer autour de ses figures principales, que chaque époque réactualisera selon sa vision du monde : l'assassin, l'énigme, l'enquête, l'enquêteur (détective, policier, reporter, criminologue, etc.).

Genre populaire dès ses débuts, et même marginal dans la hiérarchie des valeurs esthétiques dominantes, le roman policier connaîtra un développement fulgurant, particulièrement dans la dernière moitié du XXe siècle, au point de devenir une modalité d'existence majeure du roman moderne et de plus en plus reconnue comme telle. Roman noir, polar, thriller, chaque dénomination nouvelle s'accompagne d'une audience grandissante et déborde le champ littéraire initial pour gagner celui du septième art. Cet essor s'accompagne d'un profond renouvellement des codes et de l'esthétique traditionnelle du genre. C'est un voyage dans cette histoire et cette aventure artistiques que propose ce numéro spécial des Cahiers de la sécurité et de la justice. Il développe une interrogation sur l'attirance humaine pour le crime et invite à une exploration des formes successives que cette attirance a engendrées dans deux dimensions principales de l'art, le langage écrit et le langage cinématographique.

Ces thèmes sont développés par des auteurs venus de différents horizons professionnels (universitaires, écrivains, cinéastes, acteurs de terrain) sous forme d'articles analytiques, de points de vue et d'entretiens. La revue reste ainsi fidèle à sa mission originelle qui est de croiser les contributions issues du monde de l'université et de la recherche avec celles issues du terrain. Le terrain est ici celui de la production culturelle, ce qui représente une première dans l'histoire de la revue.

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Mots-clés : Histoire, philosophie Criminologie, forensique Homicides

Derrière cette publication

Manuel Palacio En savoir plus

Manuel Palacio

Fonction Rédacteur en chef des Cahiers de la sécurité et de la justice