Le contenu de cette page a été écrit et publié sous la direction de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) qui a rejoint l'Institut des hautes études du ministère de l'Intérieur (IHEMI) le 1er janvier 2021. Il était important pour la direction de l'IHEMI de conserver l'ensemble du contenu de l'INHESJ, qui constitue désormais la mémoire de l'institut.
Parce qu'un véritable besoin dans ce domaine a été identifié, le département Intelligence et sécurité économiques de l'INHESJ participe, depuis janvier 2016, dans le cadre d'un groupe de travail AFNOR, à l'élaboration d'un projet de norme internationale sur le management de la sûreté qui n'existe pas aujourd'hui. Il s'agit d'un enjeu majeur pour la valorisation et le positionnement de la fonction sûreté au sein des organisations mais aussi pour le renforcement de l'influence française dans ce domaine. Cela contribuera, en outre, à accroître le niveau de protection et à créer un avantage compétitif pour les organisations.
Après avoir présenté le projet de norme français aux experts internationaux du comité technique « Sécurité et résilience » de l'ISO réunis en assemblée plénière à Sydney en mars 2018, Angélique Le Mazou, chargée de mission au département Intelligence et sécurité économiques de l'INHESJ et « project leader », a déposé et soumis au vote international la proposition française. Celle-ci défend une vision globale de la sûreté que l'Institut promeut dans ses formations sur la protection des entreprises et l'intelligence économique.
L'objectif de cette norme est d'établir les lignes directrices pour l'élaboration d'un dispositif de sûreté au sein d'une organisation (peu importe sa taille, son secteur d'activité, son statut public ou privé, ses moyens, etc.) souhaitant mettre en place ou améliorer les mesures de prévention et de protection contre les malveillances, susceptibles de l'affecter dans toutes ses composantes, à savoir les personnes, le patrimoine matériel ainsi que le patrimoine immatériel. Le management de crise y devrait aussi être abordé dans la mesure où celui-ci rentre pleinement dans une démarche de protection globale d'une organisation.
L'implication de l'INHESJ dans l'élaboration de cette norme permet de consolider l'influence française dans ce domaine et de promouvoir cette vision globale de la sûreté indispensable à nos organisations dans le monde dans lequel elles évoluent aujourd'hui.
30 pays approuvent le projet de norme de l'INHESJ
Fin septembre 2018, la proposition française a été approuvée par 30 pays sur 34 votants, soit un nombre de pays favorables bien supérieur aux 5 pays approbateurs nécessaires. L'INHESJ se réjouit d'un tel résultat et du fait que plusieurs pays des cinq continents aient émis le souhait d'être impliqués concrètement dans l'élaboration de cette norme, ce qui reflète l'importance du projet pour les acteurs internationaux et le partage d'une vision commune.
Avec ce vote commence une nouvelle étape et non la moindre : l'écriture de la norme, qui devrait voir le jour en 2021.
Illustration : Site Internet ISO
